Les Vents du Paradigme
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 [K1]La théière (en Hors Concours ;) )

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Brumen
Zéphir
Brumen


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MessageSujet: [K1]La théière (en Hors Concours ;) )   [K1]La théière (en Hors Concours ;)  ) EmptyMer 7 Juil 2010 - 7:16

[HRP] Ayant été interdite de participer (bouuuuuh!!), je poste quand même mon texte sans concourir pour les écus. Mais ça se payera !! XD


Un minuscule dragon de brume voletait langoureusement dans le bosquet, comme de coutume. Elle en avait envoyé dans chaque salle et lieu dédié aux Vents, afin d'être toujours au fait des nouveaux arrivants, des nouvelles ou autres informations qui pourraient lui sembler importantes. Celle que l'extension draconique de son esprit lui rapportait, sans lui paraitre de la première urgence, l'intriguait quelque peu.

L'argent et les richesses ne lui importaient que peu voire, la laissaient dans une totale indifférence, la seule chose précieuse à ses yeux étant déjà en sa possession. Tournant son anneau d'or gris à son pouce, elle hésita à prendre en compte cet avis de recherche puis, se souvint de l'étrange impression que lui avait fait cet être lors de leur première rencontre. Son royaume et ses gens se portant bien, elle s'accorda un laps de temps néanmoins réduit pour éventuellement aider ce Seigneur excentrique.

Sortant sur son balcon de marbre blanc, ou de ce qui semblait en être, elle embrassa le paysage d'un regard perçant, son visage comme toujours inexpressif. Ses mains apparurent dans l'ouverture de ses larges manches, paumes vers le bas et ses doigts effectuèrent à nouveau une danse rapide et compliquée. Comme chaque fois qu'elle l'appelait, la brume alentour répondit avec joie et vivacité, écoutant les ordres muets que pouvait lui donner sa Maitresse, avant de se répandre dans toutes les directions possibles, chaque nappe se scindant en des milliers de minuscules dragons éthérés.

Nombre d'informations ayant trait à des théières égarées lui revinrent aux oreilles, aucune ne semblait convenir à la Dame des brumes: tantôt trop éloignées, tantôt peu en accord avec le peu qu'elle se souvenait de celle que Krasull portait le jour de leur rencontre, tantôt d'une matière différente... Cependant, la piste la plus logique s'avéra être aussi la plus simple: un de ses dragon l'informa qu'au cœur même du palais des Vents, dans les sous sols renfermant la cuisine, une vieille cuisinière acariâtre et bourrue détenait depuis peu une vieille théière en fonte, théière sans couvercle et apparemment un peu trop lourde pour ses mains antiques.

La piste semblait correcte et la dame décida d'envoyer un des garde de sa propre demeure récupérer l'objet. Entouré d'un manteau protecteur brumeux zébré de bleu, le garde se rendit sur place avec diligence et rapidité, se disant qu'une mission si facile lui vaudrait peut-être quand même les faveurs d'une certaine petite servante du château éthéré. D'autant plus motivé par la perspective, il songeait déjà à comment agrémenter le récit qu'il lui ferait de sa mission, par des péripéties et autres rencontres dangereuses dont il serait sorti vainqueur, à seule fin de toucher le cœur de la demoiselle qui ne manquerait pas de se pâmer en l'écoutant raconter son "épique" épopée. Il passerait sous silence, bien évidemment, le fait qu'il s'agissait de ramener une simple théière usée récupérée dans les cuisines, et préférait transformer la théière en illusoire relique antique et la cuisine en caverne gardée par d'infâmes monstres sanguinaires.

Il n'interrompit ses élucubrations rocambolesques et ses espoirs envers la jeune servante (espoirs qui tendaient à présent dangereusement le haut de ses chausses, le mettant dans une position assez inconfortable quand on porte une armure de plates), que pour se présenter à l'entrée du palais des Vents et justifier de sa présence et de sa requête auprès des gardes de l'entrée. Ces derniers n'ayant aucunement le droit de quitter leur poste, et aucune envie de l'accompagner dans les sous sols enfumés de la cuisine, ils lui indiquèrent le chemin à suivre, tout en le mettant bien en garde contre la dite cuisinière, passablement revêche et agressive, ayant tendance à l'égorgement de tout animal ou être non utile sur son territoire, à plus forte raison quand il s'agissait de gardes, trop habitués à tenter de chaparder de quoi se sustenter ou s'alcooliser. Mais le garde n'en avait cure: quand on avait affronté un dragon crachant le feu, à mains nues, pour lui soutirer la relique tant désirée par sa Maitresse, on n'avait cure d'une vieille cuisinière édentée et arthritique (il avait en effet décidé de rajouter un dragon à son histoire, afin d'être sur de gagner le cœur – et de profiter du corps – de la servante qu'il convoitait).
Sur son balcon éthéré, la Dame des Brumes suivait pas à pas la mission de son garde. Secouant la tête d'un air dépité, elle avait rapidement coupé le contact avec l'esprit de son messager afin de ne pas «assister» à ses élucubrations et fantasmes intimes. Elle se promit néanmoins de toucher deux mots à la servante en question afin de la mettre en garde contre ce trop beau parleur qui allait bientôt revenir. Elle reporta son attention et ses pensées dans le manteau de brume qui drapait son garde alors qu'il descendait des escaliers étroits d'où émanait des effluves de viande, de pain chaud et de pâtisseries. Avec une moue qui retroussa son nez fin, elle attendit la fin de l'opération qu'elle pensait un peu trop facile …

Sur de lui et de son fait, le garde pénétra dans une vaste pièce qui tenait plutôt lieu, à ses yeux, d'Éden Thessalien que de pièce: sur d'interminables tables, les victuailles rivalisaient de fumets délicieux, les venaisons côtoyant les tartes et gâteaux, les tonneaux de vins fin paradant aux dessous de chapelets de saucisses, de jambons pendus aux poutres et de charcuteries diverses. Au fond de l'immense cuisine, dans une cheminée gigantesque, des volailles embrochées terminaient de rôtir alors qu'un sanglier commençait à dorer sur les flammes. Des viandes émanaient une odeur assez insoutenable pour un garde de son acabit, lui faisant même oublier quelques minutes la jolie servante, étant entendu que les hommes de guerre possèdent généralement un solide appétit et ne sont que très peu souvent nourris avec des mets si finement préparés, hormis quand ils arrivent à les dérober aux yeux scrutateurs des marmitons. Lui tournant le dos, un immense couteau dans la main gauche et une louche tout aussi impressionnante dans la droite, en train d'arroser amoureusement le sanglier, une vieille femme à l'embonpoint plus que flagrant et au tablier d'une propreté plus que douteuse, semblait chantonner des encouragements aux viandes d'une voix éraillée et grinçante, comme si elle pensait peut être que ce chant désagréable pouvait pousser le gibier à cuire mieux.

Alors que sa main se tendait vers une cuisse de canard un peu trop proche de lui, la brume qui l'accompagnait devint glaciale, mordante et menaçante, comme pour lui rappeler douloureusement sa mission. Un filet se détacha de la masse grise pour explorer la cuisine, alors qu'un filet de bave se détachait de la lèvre du garde gourmand et pris en faute. Rampant au sol entre les pieds de tables et les casseroles renversées, sinuant de-ci de-là afin de chercher l'objet désiré par sa Maitresse, la brume l'avisa rapidement sur un billot relativement proche de la descente d'escaliers. Ayant lâché à regret des yeux la cuisse de canard rôtie, le garde avait suivi la reptation brumeuse et aperçut à son tour la fameuse théière.

En dehors de son bec et de sa anse, le désignant fort probablement comme étant une théière, cet objet avait tout du pot de chambre en fonte. Le bec était long et courbé, bien qu'apparemment il en manqua un morceau, la anse, de taille respectable et couverte de bois pour ne pas se bruler en la saisissant, permettait d'y glisser facilement deux mains, ce qui se concevait étant donné le poids qu'elle semblait peser. Le corps lui même, ventru, au dessous noirci par des générations de feux destinés à le faire chauffer, était d'une taille assez peu crédible pour un objet délicat tel qu'une théière. En y regardant avec un minimum de sens des proportions, il était évident qu'un homme adulte aurait pu largement s'assoir sur l'ouverture, en cas d'urgence intestinale. Bien qu'en fonte, une longue fêlure partait du col pour zébrer les flancs de l'objet, qui, de fait, devait fuir et perdre ainsi la totalité de son intérêt premier.

N'ayant aucune envie de discuter avec la cuisinière qui semblait en effet assez malcommode (le couteau d'environ 70 centimètres qu'elle tenait toujours en main n'aidant absolument pas à engager la conversation), le garde décida de prendre la théière discrètement et de rentrer au plus vite au château brumeux. S'approchant de l'objet, il saisi la anse à deux mains au moment même ou un fumet d'oie rôtie lui frappait les narines de plein fouet. Si lui aurait pu se contenir de baver d'envie de nouveau, son estomac fut moins conciliant et un gargouillement retentissant s'en échappa, brisant, s'il était possible de le faire davantage, le chant dissonant de la cuisinière qui se retourna, d'abord ébahie puis très rapidement furieuse. Brandissant sa louche dégoulinante de sauce d'une main, son couteau de l'autre, ses traits s'enlaidirent davantage - certains mystères restent hélas possibles – et se précipita en hurlant force d'injures et d'invectives sur le pauvre garde médusé. Aurait-il mis quelques secondes de plus à réagir qu'il aurait en effet eu des aventures forts désagréables à raconter à sa petite servante, bien que ça n'aurait pas vraiment servi ses envies d'intimités avec elle car, comme elle était partie, la cuisinière semblait bien avoir l'intention de l'émasculer sur le champ.

Sans demander son reste, et poussé par la brume qui tentait de le dissimuler aux yeux de la furie, il remonta difficilement les marches quatre à quatre, chargé par le poids de l'improbable théière, en ratant certaines mais poussé par l'angoisse et les hurlements de sorcière de la cuisinière qui tentait difficilement de le talonner. Ressortant enfin à l'air libre en manquant s'étaler en plein milieu de la cours, la théière toujours en main, il se rendit compte que les gardes de la porte avaient apparemment appelé certains de leurs collègues et que tous s'étaient assis, face à l'entrée de la cuisine et attendaient son retour, hilares. Alors qu'il jetaient encore des œillades affolées vers les escaliers, reposant son regard implorant de l'aide sur les gardes qui reprenaient difficilement leur souffle, l'un d'eux lui avoua, entre deux crises de fou rire, que la cuisinière n'était pas capable de monter cette volée de marches et qu'elle ne pourraient donc pas le poursuivre comme il le craignait.
Furieux tout autant que honteux, il quitta le palais sous les ovations moqueuses des gardes de service. Il aurait même juré, en y repensant en chemin, avoir entendu la brume se rire de lui.


Quelque part, sur un balcon couvert de brume, une Dame souriait pour la première fois depuis de nombreuses années...


Le garde rentra au château, son voyage de retour avait été plus long car il avait mis du temps à se reprendre et à se remettre, tant de sa frayeur intense que de sa honte. Il n'avait pas été très aidé par la cape de brumes qui l'accompagnait: cette dernière, contre toute attente, avait passé tout le trajet à palpiter comme en un perpétuel gloussement contenu. Il avait tenté de se focaliser sur la récompense non pas de sa Maitresse brumeuse mais de celle qu'il espérait prendre pour maitresse serveuse... Cruelle désillusion quand il passa les portes d'enceinte : chaque métayer, chaque paysan, chaque garde ou simple villageoise le dévisageait un sourire aux lèvres, pour éclater de rire une fois qu'il les avait dépassés. Par malchance, il croisa même la somptueuse servante qui avait accompagné, entre autre ses pensées, durant tout son voyage. Avant même qu'il ait pu la saluer, souriant et plein d'espoirs, elle le dépassa sans un mot, le visage fermé, sans pour autant se dispenser de lui jeter au visage le contenu d'un seau d'épluchures diverses et avariées. Il monta les larges marches en marbre du château en soupirant, une pelure de pomme de terre encore coincée derrière l'oreille, trop déprimé et honteux pour penser à la retirer. La théière pendant au bout de son bras las, il était prêt à terminer sa mission et enfin sortir de ce cauchemar. Il espérait qu'au moins sa Dame se montrerait reconnaissante de sa réussite, bien qu'elle n'ait jamais fait montre d'autre chose que d'un visage imperturbable et froid.

Au centre de la salle de réception, assise sur son siège couvert d'une fourrure grise, entourée de sa sempiternelle brume qui montait en filaments le long de sa toge, elle attendait qu'il lui ramène cet objet incongru. Plus aucune trace de sourire sur son visage, elle avait repris cet aspect détaché et pourtant mouvant qui la caractérisait, un sourcil levé, comme si elle inspectait sans cesse votre esprit, cherchant quelque chose … Il s'inclina devant elle, tenant toujours son «trophée», lui donnant un air passablement décalé et ridicule. Il n'avait pas besoin de parler, ayant senti Sa présence dans la brume tout au long de son périple, il savait que Sa Dame n'en avait rien manqué (les réactions des habitants du château n'en étaient qu'une preuve supplémentaire). Il en était mortifié car, si sa mission s'était déroulée avec succès au final, il n'avait pas fait montre de la gloire et de la prestance dignes du serviteur d'une Légende. La nappe de brume qui le couvrait avait quitté ses épaules dès son entrée dans la grande salle, rejoignant sa Maitresse pour se fondre dans la masse ambiante de voiles éthérés qui semblaient comme tendus de toutes parts. La voix froide et neutre de la dame s'éleva, perçant la brume ambiante.

- Je pourrais te féliciter de ta réussite. Mais nous savons toi comme moi ce qu'il en est et dans quelles conditions lamentables tu t'es acquitté de ta mission. Cependant, tu l'as menée à bien et a su m'amuser quelques secondes.

Le garde jusque là honteux, la tête toujours baissée, en resta sans voix: il ne croyait pas avoir jamais vu la Dame des Brumes rire ou ne serait ce que sourire, du moins jamais un sourire autre que froid ou ironique. Il reprit espoir, pas plus d'une seconde hélas: une improbable esquisse de sourire légèrement moqueur semblait éclairer les traits de sa Dame.

- Ne pouvant moi-même rapporter cet objet à son possible propriétaire, je te charge de le faire toi-même, puisque tu aimes tant l'aventure et les missions. Va trouver le Seigneur Krasull, son royaume est mitoyen du notre depuis notre déménagement. Porte lui cet objet et cette fois, évite les dragons des cuisines …

D'un signe de tête, elle lui signifia que l'entretien était terminé, après avoir cependant pris le temps de lui octroyer de nouveau la protection d'une cape de brume. Dépité, accablé de honte, il tourna les talons et s'apprêtait à sortir de la salle quand la voix retentit une dernière fois.

- Et laisse donc ton imagination au repos soldat, l'amour et le rêve sont de trop nobles et rares choses pour les salir et les galvauder en mensonges, même auprès des jeunes servantes candides.

Ses épaules s'affaissèrent, l'épluchure de pomme de terre n'en resta pas moins coincée derrière son oreille. Trainant plus qu'il ne la portait cette maudite théière, source de tous ses ennuis, il prit le chemin du domaine du Seigneur Krasull …

Étrange endroit que ce royaume, à l'image de son propriétaire apparemment, hétéroclite, un peu loufoque, mais pas la moindre cuisinière psychopathe à l'horizon, le garde semblait rassuré. Dans un vaste hall qui avait du être beau, des statues impressionnantes semblaient monter la garde contre chaque mur. Cependant, le capharnaüm ambiant cassait la noblesse du lieu. Disséminés un peu partout, des objets tous plus hétéroclites les uns que les autres, trainaient sur les tapis de prix et les sièges de luxe. Ici une roue de brouette servant apparemment de bouclier à un noble seigneur figé dans le marbre, là un porte flambeau tordu avait remplacé la lance d'un autre, là-bas encore une vieille cape élimée et sale accrochée sur la statue d'un être courbé et vaguement humanoïde.
Alors qu'il dépassait cette dernière, la statue bougeât, faisant pousser un hurlement de frayeur au garde qui s'empêtra dans un tapis qui trainait là. Emporté par le poids de l'énorme théière qu'il tenait toujours en main, il bascula en arrière, le poids de son armure ayant apparemment décidé de prouver que l'apesanteur était une loi tout à fait valable en Thessalie. Il atterrit lamentablement sur le dos dans un fracas de ferraille qui aurait réveillé un mort. Dans sa chute, ayant instinctivement tenté de se protéger la tête du choc imminent, il avait levé la théière à bouts de bras, théière qui se retrouvait maintenant enfoncée sur le haut de son crâne, masquant sa chevelure et son front, solidement fichée jusqu'à ses yeux clos.

La brume palpitait autour de lui d'une pulsation où se mêlaient rires silencieux et profond abattement. Curieusement, elle quitta la protection du garde pour enrouler délicatement ses minces rubans autour de la statue animée, statue qui se trouvait n'être autre que le Seigneur des lieux. Alors que le garde ouvrait difficilement les yeux, endolori de la tête aux pieds par son impact avec le sol en pierres, il ne vit d'abord qu'un flou du au brouillard qui l'entourait, clignant des paupières à plusieurs reprises, un hurlement monta de sa gorge et y resta coincé quand une douleur vive retentit dans son crâne, agrémentée de « BLONG! BLONG! » émanant de la théière.
Accroupi sur son plastron, le seigneur Krasull tenait son visage déformé à quelques centimètres de lui, leurs nez se touchant presque. Ce que le garde avait pris pour de la brume n'était en fait que les yeux blancs du Seigneur qui le fixait, tandis que de sa main droite il cognait méticuleusement sur la théière avec un objet qui avait du être une louche alors que de l'autre il tirait sur la anse pour la désolidariser de son crâne.

Le garde tourna de l'œil ….
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Krasull
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MessageSujet: Re: [K1]La théière (en Hors Concours ;) )   [K1]La théière (en Hors Concours ;)  ) EmptyVen 16 Juil 2010 - 16:43

BLONG BLONG!

"Mais c'est incroyable ça! J'avais pourtant dit de ne pas la nourrir je crois, non?! Ouai! Peut-être!"

BLONG BLONG!

Krasull, armé d'une métallique louche dont la forme prenait des allures de boomerang, martelait lourdement la théière.
"C'était pas clair ou quoi? Ouai! Peut-être!"

Blooooong clang!

L'entreprise était compliquée : le récipient était maintenant solidement fixé à la tête du garde, qui, évanoui, n'était d'aucune utilité, et l'Oublieux devait frapper avec précision pour ne pas égarer ses coups, en plus de devoir trouver le fameux bruit qui l'aiderait à séparer le récipient du repas qu'il était en train d'avaler. Krasull se rappelait en effet (ou du moins croyait se rappeler) un cours de son maître sur les vertus du son, et de son potentiel vibratoire capable de déformer temporairement un objet rigide. Selon la théorie, trouver le point de résonance permettait de faire écrouler des ponts sous une armée qui marche en cadence, alors vous imaginez bien que la tête d'un garde devait bien pouvoir exploser comme une pastèque et être recrachée par une théière récalcitrante pour le peu qu'on s'applique.

Blong clang tagabong, CLONG! CLONG! Boum-Clong! BoumBoumClong! Boum-Clong! BoumBoumClong!

Ainsi passèrent les minutes, plusieurs dizaines, au point qu'un attroupement de badauds (allant du cuisinier au pécore du coin, en passant par quelques serviteurs) se forma au fil du temps, commença à trouver cette performance de percussionniste fort distrayante et se mit à battre la mesure. Il faut dire que Krasull possédait un certain sens du rythme, qui s'améliora de plus nettement lorsqu'il eut oublié pourquoi il tapait sur ce truc, et qui prit tout son essor au moment où un barde de passage lança quelques accords de luth, puis une mélodie endiablée, pour accompagner le tout.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et soudain le garde grogna...
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