Les Vents du Paradigme
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 Textes et essais sur une bien jeune fille...

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Anmaeriel
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MessageSujet: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyDim 27 Nov 2005 - 21:31

[hrp]Mon premier rp, l'histoire complète...[/hrp]

La grande histoire d’une Ptite

Il était une fois, une jeune femme elfe qui s’était éprise d’un archange. Ils se marièrent mais quelques semaines plus tard un drame survint. C’était la révolte chez les archanges et tous les mâles en âge de se battre n’ayant pas encore d’enfant durent partir à la guerre. L’incident arriva, l’escouade dans laquelle le mari de la jolie elfe était s’est fait piéger et on n’a jamais revu ses membres. La femme elfe, le cœur brisé, dut se résoudre à retourner dans son pays, le Pays des Elfes. Quelques mois plus tard elle donna naissance à une petite fille. Mais celle-ci était bien différente des autres petites filles du Pays des Elfes…

Deux ans plus tard, la jeune femme se remaria et eu d’autres enfants. Elle vivait une vie bien heureuse avec ses deux garçons jumeaux, les trois garçons et la jeune fille que le père avait eu d’une union passée, et sa jeune fille qui avait plus les traits de son père archange que celui d’une elfe. Cette petite fillette à la tignasse écarlate et aux petites ébauches d’ailes plumeuses jurait un peu avec les autres enfants aux chevelures couleur de blé mûr. Et même à deux ans, elle avait déjà un tempérament qui prédisait qu’elle aurait du mal à s’adapter à une société pacifique et conservatrice comme celle des elfes.

Par un beau jour d’automne où les arbres arborent leurs couleurs les plus éclatantes, la jeune elfe-archange, nommée Anmaeriel par sa mère, un nom à consonance elfique, eût ses 14 ans. À cet âge, chez les elfes, les jeunes filles sont en âge de se marier. Mais depuis bien longtemps déjà, Anmaeriel savait qu’elle ne pourrait vivre indéfiniment parmi les elfes alors à quoi bon s’acharner à faire comme eux…

*****

Les elfes sont un peuple pacifique qui vit au beau milieu d’une forêt que personne d’autre n’a encore découverte, encore foulée. Et ils sont bien dans cette épaisse forêt, isolée du reste du monde. Jamais personne n’a vraiment eu le goût d’aller voir du pays, rencontrer d’autres races. Sauf la fille de Maliwen, l’orfèvre. Étrange jeune fille d’ailleurs, les cheveux d’un rouge aveuglant quand le soleil l’illumine, plus grande que la plupart des petites elfes de son âge, les oreilles à peine pointues qu’elle préfère cacher sous ses cheveux, les ailes blanches, l’attitude rebelle, contrairement aux filles elfes de son âge qui aident leurs mères à s’occuper du foyer, elle préfère les longues promenades au dos de cheval dans la plaine aux abords de la forêt.

Ce n’est pas qu’elle n’a jamais voulu se plier à la société elfique, mais la jeune fille n’a jamais vraiment réussi à faire partie de cette société. Elle a toujours été différente, du point de vue physique, comme du point de vue psychologique. C’est pour ça que les jeunes elfes de son âge ne l’ont jamais réellement prise comme l’une des leurs. Anmaeriel est plutôt devenue une marginale, une rebelle parmi un peuple où tous les jeunes elfes font comme les autres et aucun n’entretient l’espoir d’un jour pouvoir sortir de cette forêt et voir le monde.

Alors revenons à notre journée d’automne, saison favorite de la jeune Anmaeriel. En ce jour, son père, enfin son beau-père, doit lui présenter son prétendant. Mais il ne sait pas que la jeune fille n’a pas du tout l’intention d’épouser un elfe. Plutôt que de se préparer à recevoir la visite de la famille du jeune qu’elle devra épouser, l’hybride (c’est comme ça qu’on appelle les gens ayant deux races distinctes d’appartenance) sortit en trombe de sa chambre au moment où le reste de la famille était à table pour le déjeuner. Elle se plaça debout, près de la table pour surplomber toute sa famille de son regard et leur dicta :

« Aujourd’hui j’ai 14 ans, je suis devenue une jeune femme et j’ai décidé de prendre ma destinée en main. J’ai l’intention de découvrir le monde et de voler de mes propres ailes dans un autre monde que la société fermée des elfes qui jamais ne me permettra de m’épanouir. Je vous quitte. Je pars ce matin même vers l’occident. Adieu ma chère famille! »

*****

Devant les visages abasourdis de ses frères, sœurs et de son père, l’expression de sa mère la surprit. Celle-ci semblait très triste mais dans ses yeux perlait une lueur de compréhension que l’on ne voyait pas chez les autres membres de la famille. Maliwen n’était pas vraiment surprise, elle savait qu’Anmaeriel ne voudrait vivre parmi eux pour toujours. Elle se leva et serra sa fille dans ses bras. Elle lui glissa à l’oreille que son père était le frère de la Magicienne Rouge, une des plus grandes magiciennes de notre ère, et qu’elle, sa fille, était sa digne descendante.

Serrant tour à tour ses cinq frères, sa sœur et son beau-père pour une dernière fois, la jeune fille songea qu’elle avait tout de même passé de belles années parmi cette famille. Certains de ses frères, particulièrement ceux de son beau-père ne l’aimaient pas beaucoup, mais les jumeaux de sa mère allaient lui manquer. Et elle ne se cacha pas de leur dire.

Les adieux faits, Anmaeriel retourna dans sa chambre pour rassembler ses effets personnels. Elle mit dans un sac fermé sa plus belle robe, celle que sa grand-mère elfe avait tissé de ses mains. Elle était blanche, en soie elfique et elle conférait à la jeune fille l’air d’un ange quand elle la portait. Elle mit une tunique de voyage et jeta sur ses épaules une cape vert-gris percée de deux fentes pour laisser passer ses magnifiques ailes qui maintenant faisaient environ quatre mètres d’envergure, une fois déployées. Elle attacha ses cheveux qu’elle cacha sous l’ample capuchon de sa cape. Elle accrocha aussi à sa ceinture sa plus précieuse possession, sa dague. Cette dernière était très légère, faite d’un métal argenté avec, à sa garde, un cristal de roche pur comme de l’eau de source. Elle prit un havresac qu’elle remplit de victuailles et d’une gourde d’eau. La jeune fille sortit à l’arrière de la maison pour atteler son cheval. C’était une jeune jument au poil doré que ses parents lui avaient offerte pour son dixième anniversaire. Elle sauta sur la croupe du cheval et s’en alla rejoindre sa famille à l’avant de la maison. Anmaeriel, la jeune hybride maintenant prête à partir à la découverte du monde, embrassa sa mère pour une dernière fois et salua le reste de la famille. Dans un bruit de sabots, elle s’en fut vers le soleil levant.

La dernière image que les elfes eurent de cette jeune fille était une silhouette dans une cape, chevauchant son cheval au trot, ses grandes ailes duveteuses flottant gracieusement derrière elle. L’ombre insolite qui s’éloignait dans la lumière naissante de l’aube qui filtrait dans la forêt se fondit dans l’horizon pour ne devenir qu’un petit point noir entre les arbres. […]

*****

Cela fait des semaines qu’Anmaeriel chevauche sans cesse, ne s’arrêtant que pour trouver de quoi se nourrir ou dormir. Des semaines, peut-être des mois, elle ne sait plus. Mais aujourd’hui, elle a atteint la fin de la terre. Une immense étendue d’eau s’étale devant elle, à perte de vue. N’ayant jamais vu autant d’eau de sa vie, la jeune fille décide d’aller voir plus près. Elle s’y trempe les pieds et, trouvant la sensation plutôt agréable, décide de s’enfoncer un peu plus loin. Elle laisse son cheval sur la rive et se met à marcher sur les roches glissantes qui tapissent le fond de la mer. Mais tout à coup, elle perd pied et se retrouve complètement dans l’eau. La jeune hybride n’a jamais appris à nager et elle ne tarde pas à avaler de l’eau et à couler de plus en plus profondément. On dirait que la mer n’a pas de fond. Prise dans un tourbillon glacé, Anmaeriel perd soudainement conscience.

Un moment, quelques jours, une éternité peut-être s’est écoulée. L’elfe-archange se réveille sur une plage de sable blanc. Ses vêtements sont presque secs. Elle a toujours son sac fermé, dont le contenu, heureusement, n’a pas été touché. Mais son havresac a été éventré par les roches et son contenu s’est vidé dans le sable. La jeune fille se lève et fait quelques pas dans le sable pour s’orienter. Elle se tourne face au soleil quand son éclat aveuglant la déséquilibre et la fait retomber sur le sable dans un bruissement de chiffons.
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Anmaeriel
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MessageSujet: Re: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyDim 27 Nov 2005 - 21:34

« Mais où suis-je? Je me perds dans l’eau et je me retrouve ici, sur cette plage de sable… On dirait un tout autre monde… Odeurs différentes, bruits différents… Et j’ai tellement mal à la tête…En plus j’ai perdu mon cheval! »

Je lançai un coup d’œil à la ronde vers l’intérieur des terres. Devant moi, à quelques centaines de mètres s’élevait un grand château. La construction de pierre imposante m’apparaissait comme énorme. Je n’avais jamais vu de bâtiment aussi gros. Mon sac sur mon épaule, mes ailes défraîchies flottant piteusement dans le vent et mon estomac vide, je partis vers cette forteresse.

Le château, étrangement, était abandonné. Ne voyant personne à l’horizon, je décidai de l’explorer. Il était en effet vide. J’en fis mon repaire pour l’instant. Plusieurs jours passèrent, jours que j’ai passés à explorer ma cachette et les environs. Dans les cuisines du château, il restait certaines denrées conservées. Avec les produits de ma chasse je pouvais me nourrir convenablement tous les jours.

*****

Je n’avais jamais encore vu personne sur ces terres quand un jour, une délégation passa et vint voir s’ils pourraient obtenir l’hospitalité de ma forteresse. C’était la première fois que je voyais tant de créatures différentes que les elfes, ailleurs que dans les livres. Ils sont restés dans au château pour la nuit. Je suis restée cachée dans l’ombre pour écouter ce qu’ils disaient. L’homme qui était à leur tête, dont je ne connus jamais le nom mais ses officiers l’appelaient « le Petit », avait fait un très long chemin avec son escorte pour visiter un de ses alliés, habitant sur la péninsule. Il était maintenant sur le chemin du retour. Cet homme était inexplicablement plus réel, plus différent que tout ce que j’avais vu et imaginé jusqu’à présent. Il était très différent des elfes, il parlait de guerres, de croisades et, près du feu, au crépuscule, il racontait mille et une légendes à ses confrères attentifs. J’étais obnubilée par sa personne. Je ne pouvais m’empêcher de le suivre des yeux, partout où il allait, même au risque de me faire voir par tous ces hommes. Mais je n’ai malheureusement pas été assez vigilante…

Pendant que je me rendais aux cuisines sous le couvert de la nuit, les croyant tous endormis, le guerrier qui était de garde m’a aperçue. Son cri réveilla tout le monde. Les hommes sautèrent sur leurs pieds, prirent leurs armes et m’encerclèrent en attendant les ordres de leur chef. Celui-ci était un homme plein de bonté et, apercevant mes vêtements maganés, ma mine plutôt crasseuse et mon air totalement perdu, il décida de m’emmener avec lui, pour que je me trouve une famille et que je devienne citoyenne de son royaume. Tout cela, bien sûr, sans mon approbation, car devant mon mutisme, tous croyaient que je ne pouvais tout simplement pas parler.

Alors je suis partie avec tous ces hommes inconnus vers des contrées lointaines. Les semaines sont passées sans encombre. En écoutant tous ces gens parler j’en appris plus sur ce monde, nommé Delos. J’ai sursauté en entendant que d’autres races co-habitaient ensemble et qu’il y avait des elfes. Un soir, autour du feu de camp, je me tenais à l’écart, comme d’habitude, un homme raconta une légende sur les elfes. Il raconta que les elfes était un peuple normalement très peureux, que d’habitude ils préféraient rester terrés dans leur forêts que de venir voir le monde et de s’occuper des guerres qui sévissaient autour d’eux. Devant un tel mensonge fait au peuple qui m’a élevée je n’ai pu m’empêcher de murmurer qu’ils n’étaient pas peureux, mais seulement pacifiques. Un des gardes qui veillait sur moi m’a entendue. Il a prévenu son seigneur et ce dernier m’a prise à part pour me poser quelques questions.

Cet homme m’inspirait tellement de confiance, de compassion, que tout de suite je me suis sentie à l’aise même si les circonstances n’étaient certes pas les meilleures pour cela. Il m’a demandé d’où je venais et je lui ai tout raconté. De mes origines jusqu’à maintenant. Il eut l’air impressionné quand je racontais comment j’ai atterri sur ces terres. Durant le reste du voyage jusqu’au royaume de ce grand homme, j’ai pu voyager à ses côtés et en apprendre encore plus sur cette terre. À ma grande surprise, il était aussi chaleureux avec moi qu’avec n’importe lequel de ses confrères, malgré le fait que je n’étais qu’une inconnue venue d’un autre monde, un jeune fille sauvage qui s’était murée dans le mutisme pour ne pas avoir à s’expliquer.

*****

Enfin arrivés à destination, Leptit, car c’est comme ça qu’il voulait qu’on l’appelle, m’emmena dans son château, le temps que l’on me trouve une maison. J’ai occupé une chambre vide dans l’aile des serviteurs. Ceux-ci m’ont donné quelques vêtements et j’ai enfin pu aller me laver.

Quelques jours sont passés, le temps que je m’habitue à la vie de château, et je n’ai pas revu le Sire Leptit. Ce jour-là, un page me fit le message que le seigneur voulait me voir après le dîner. Tout l’avant-midi, je me suis préparée. J’ai lavé mes cheveux, mis la robe de ma grand-mère et nettoyé mes plumes. L’après-midi venu, avant d’aller rencontrer le Seigneur, je suis sortie faire un tour dans le village. Il faisait très sombre dans le château alors la luminosité du soleil au zénith était éblouissante. Un rayon se refléta sur la lame qu’un forgeron était en train de travailler et vint ricocher en plein sur mes yeux. Durant un instant, je me suis affaissée sur la pierre glacée du mur, sans connaissance.
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Anmaeriel
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MessageSujet: Re: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyDim 27 Nov 2005 - 21:34

Quelques instants plus tard, Anmaeriel est arrivée à la salle d’audience. La fille débraillée, aux traits tirés, que Sire Leptit avait toujours vue était transformée. Une jeune femme pleine d’assurance, aux cheveux rouges irradiant dans la lumière, aux ailes resplendissantes, portant une robe vaporeuse immaculée qui lui donnait l’air d’un ange, avait mis les pieds dans la pièce. Les nombreux seigneurs présents dans la pièce, en plus de Sire Leptit bien sûr, furent tous sidérés. L’hôte de la réunion invita la nouvelle venue à s’asseoir parmi eux, une nuance de surprise dans la voix. Il savait déjà qu’il n’allait pas regretter son choix.

La séance débuta par les présentations. Leptit présenta sa protégée et tous les membres présents de son alliance se présentèrent à leur tour. Il y avait de toutes les races. Des hommes, des elfes, des nains, des anges, des élémentaux, des gobelins, des orques et même des races que la jeune fille ne connaissait pas. Maintenant que tout le monde savait le nom, la race et la provenance de chacun, le Sire Leptit prit la parole. Il annonça à toute l’audience qu’il avait trouvé un royaume nouvellement abandonné pour la jeune Anmaeriel. Voisin du sien en plus! La jeune elfe-archange resta figée de stupeur. Un royaume! Avec un château en des citoyens, pour elle seule! À la fin de la réunion, quand tout le monde fut parti, la nouvelle seigneuresse remercia Sire Leptit du fond du cœur. Le jeune homme accepta humblement les remerciements en pensant qu’il avait bien fait de suivre son instinct. Cette jeune femme ferait une très bonne dirigeante de royaume. Elle a une bonne opinion, pas mal de caractère et une graine de sens de la diplomatie qui n’attend qu’à être développée. Elle ne sait que chevaucher, mais avec sa volonté, elle pourra apprendre le maniement des armes autres que le poignard bien vite.

*****

Les mois passèrent et Anmaeriel commençait à se tailler une place dans cette confrérie. Tous les jours elle côtoyait des gens qui n’en finissaient pas de l’étonner. Elle se lia d’amitié avec une paire d’inséparables. Un duo assez insolite, un elfe assoiffé de combats et un ange qui maniait certaines armes comme nul autre. Elle s’entendait aussi plutôt bien avec un elfe des bois comme elle les connaissait, un pacifique archer. Le seigneur sombre qui dirigeait une armée de morts-vivants faisait assez peur, mais en réalité il était plutôt sympathique. Mais la personne que la jeune fille ailée préférait le plus était le seigneur Leptit. Ils étaient devenus très proches tout les deux. En Anmaeriel, grandissait maintenant un amour pour lui qui, elle commençait à s’en rendre compte, dépassait les limites de l’amitié.

Un soir que Leptit montrait à la jeune femme de nouvelles techniques à l’épée, ils décidèrent de s’arrêter pour manger un peu. Ils soupèrent sur la terrasse près de la cour où ils croisaient le fer quelques minutes plus tôt. Une lune parfaitement ronde commençait à se pointer dans le ciel de plus en plus sombre. Comme il se faisait tard, le seigneur des Ptits invita son élève à passer la nuit dans son château pour ne pas avoir à chevaucher dans l’obscurité. De cette nuit où la lune était pleine, où même les loups se sont tus pour profiter du silence bienfaiteur, est né un amour puissant et indestructible entre ces deux êtres issus de contrées séparées par des milliers de lieues et provenant de races totalement différentes, mais dont le destin a uni les vies.

Le lendemain, des messagers parcoururent toute la terre de Delos pour signaler aux membres de l’Alliance des Ptits qu’une nouvelle personne gouvernerait à la droite du Seigneur des Ptits, la dame Anmaeriel, issue du pays des elfes, née d’une mère elfe et d’un père archange, descendante de la Magicienne Rouge et unie au Sire Leptit.




Et la continuité de cette histoire, vous la connaissez…
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Anmaeriel
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MessageSujet: Re: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyDim 27 Nov 2005 - 21:46

[hrp]Voilà le premier des premiers messages qu j'ai envoyé à Eolonon de toute ma vie... Je ne sais pas ce qu'il a de si spécial, mais Eo a bien semblé l'aimer au premier coup d'oeil...[/hrp]

Émerveillée devant la splendeur infinie de l'ange qui l'illuminait d'un éclat cyan, la Dame Anmaeriel se sentit soudainement bien misérable. Comment avait-elle pu obtenir la symphatie de gens qui dégageaient une si grande puissance? Croyant à peine à sa chance, elle répondit:

"Mais bien sûr que j'accepte une alliance entre nos deux confréries! En ces temps de renouveau où de nouvelles alliances se forment à chaque instant et la chasse aux faibles est à son point culminant, il est crucial de s'appuyer les uns sur les autres pour survivre. Je vous en suis très reconnaissante, et quoi qu'il vous arrive, sachez que les Ptits vous seront fidèles!"
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Anmaeriel
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MessageSujet: Re: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyDim 27 Nov 2005 - 21:50

[hrp]Ma première apocalypse... Un événement tant anticipé![/hrp]

L’apocalypse

Plus rien. Plus un bruit ne persistait dans la grande salle du château. Autour de la table de banquet, les convives étaient affalés sur leurs chaises, tels des poupées de chiffons abandonnées par la fillette qui les manipulait. Des restants de festin refroidissaient sur la table de bois massif. Le feu qui brûlait dans l’âtre s’était tu, il se consumait en silence. Par la fenêtre, on n’entendait aucun chant d’oiseau. Les voix et les cris provenant du village s’étaient maintenant éteints.
Un faible sifflement commençait tout juste à percer l’épais silence. D’abord presque inaudible, il devenait de plus en plus fort. Quand il devint assourdissant, un tremblement débuta, tel un roulement de tambour venu des profondeurs. Il se fit toujours plus intense et la terre se mit à trembler elle aussi. Au faîte du roulement incessant, l’écorce terrestre se mit à se fissurer. Le château entier se sépara en deux. Les tours s’écroulèrent une à une, puis ce fut tout le château qui s’écroula. Ces ruines de pierre ont enseveli à jamais les 29 convives au banquet. Les 29 membres de l’Alliance qui allaient maintenant reposer en paix.
Et l’obscurité se fit plus présente. Le soleil prit lentement une teinte rouge mais n’illuminait plus rien. Il grossit, grossit et rougit encore et encore. Comme s’il aurait voulu avaler le ciel devenu noir charbon. Et puis la chaleur. Toute cette masse immense et incandescente produisait une chaleur de plus en plus forte, à mesure qu’elle grossissait. Les mers s’évaporèrent, les feux dans les maisons des villages dévastés devinrent de véritables brasiers, jusqu’à enflammer les habitations. Peu à peu, à la surface du monde, de petites torches s’allumèrent, comme le miroir des étoiles dans la pénombre. Puis des forêts entières commencèrent à brûler. Les pierres devinrent des masses bouillonnantes. Le soleil rouge occupait maintenant tout l’horizon. Le monde entier n’était que cendres et flammes.
Mais le silence était revenu et il régnait en maître. Le feu consumait en sourdine les vestiges restants de l’existence d’un monde. Tout à coup, le soleil devenu trop gros engloba la masse fumante et elle se perdit à sa surface rougeoyante. Sans déchirer le silence impénétrable, le soleil rouge éclata dans un éclair si puissant qu’il aurait tué n’importe qui doté de la vue sur le coup. À la place de la géante rouge, il ne restait qu’une minuscule lueur blanche qui s’en fut pour se perdre dans les tréfonds du firmament.
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Anmaeriel
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MessageSujet: Re: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyMar 6 Déc 2005 - 22:47

[HRP]Immédiatement après le retour d'Eolonon au dernier round, un RP que nous n'avons malheureusement jamais eu le temps de finir... Je te laisse l'occasion de te reprendre, Eo! [/HRP]

Eolonon a écrit:
Le visage d'Eolonon s'illumina à la vue de Dame Anmaeriel. Tous les bons souvenirs des discussions près de l'âtre grésillant dans la taverne où ils avaient coutume de se rencontrer pour parler plus convivialement des affaires concernant Delos ou autre lui revenaient à l'esprit, le grisait plus qu'une choppe d'hydromel et lui mettait du baume au coeur. Eolonon parla d'une voix fluette et cristalline, mais l'on pouvait voir un voile fugace parcourir ses yeux, comme si ceux ci avaient du voir des êtres indicibles, des horreurs insondables et cherchaient à en effacer l'empreinte...

"Je suis heureux de vous revoir. Moi aussi vous m'avez tant manqué et j'étais meurtris de ne pouvoir être parmi les vents. J'ai du m'absenter fort longtemps, étant demandé dans une autre sphère de réalité, pour une mission des plus étranges et des plus périlleuses... paradoxale est un des mots le plus juste-dit Eolonon d'un ton sibyllin- Ce temps a paru une éternité pour moi, et j'en ai encore les stigmates. Mais j'ai beaucoup appris lors de ce périple initiatique qui précisera la mission qui a été assignée aux vents du paradigme. Mais, enfin, je suis revenu parmi les miens et dans un hâvre qui me permettra de récupérer. J'ai pu voir dans les registres que vous vous étiez illustrée de belle manière lors du troisième chapitre de la grande guerre. Nous vous en sommes tous redevables, et hors des limites des vents, chez tous les chevaliers prônant des valeurs chères à notre coeur."

L'ange avait un visage rayonnant à la présence de sa si chère amie.Puis Eolonon invita la dame à s'assoir autour d'une table, dans une taverne bordant une forêt vert émeraude, se délecter d'un verre d'hypocras, et pouvoir plus longuement parler de tous ce qui les préoccupaient pour l'avenir de Délos et la sauvegarde des bastions de la lumière.

Eolonon, ange de misericorde et du vent, administrateur des vents du paradigme

Anmaeriel s’attabla avec Sire Eolonon autour de chopes d’un alcool qui lui était inconnu, dans la taverne qu’elle n’avait guère fréquentée depuis le départ inattendu de son ami. Elle l’observait intensément, un peu à la dérobée tout de même, et lui trouva un air différent. Elle ne pouvait réellement qualifier ce qu’il y avait de changé chez lui, mais c’était indéniable que quelque chose n’était plus comme avant. Il était peut-être plus… songé ou posé, mais il l’avait toujours été, comment pourrait-il l’être plus? Elle avala une gorgée de la boisson étrangère, en souriant doucement, autant à elle-même qu’à son interlocuteur. La jeune fille n’arrivait presque pas à y croire qu’il fut de retour, cela semblait comme irréel, comme si elle ne pouvait le toucher, comme un rêve où on ne veut pas s’admettre qu’on rêve, tant on veut qu’il ne finisse jamais.

Elle trouva aussi qu’Eolonon parlait de façon étrange du temps où il fut ailleurs, en mots détournés, comme un sphinx. Mais elle n’osa pas poser de questions, après tout, cela ne la concernait pas vraiment…

Un rouge vermeil avait teinté les joues de la jeune fille lorsque les récentes paroles de son supérieur racontèrent qu’elle s’était « illustrée » dans les registres de la grande guerre. Elle n’avait rien dit de particulier, s’était même plutôt entravée elle-même en faisant monter la rage et la fureur à la tête de l’Élu en personne…

« J’ai peine à croire que vous êtes revenu, nous étions si perdus sans vous… Bien sûr, Sire Pelos a fait un travail louable, peu importe ce qu’il en dise, mais en temps de guerre… Votre présence m’a vraiment manquée. D’ailleurs avec vos sages paroles, les parlementations auraient peut-être été légèrement moins ardues… Je ne crois pas avoir fait un si bon travail… autant de bien que de mal, si vous voulez mon avis… Par contre, cette guerre m’a permis de tisser de nouveaux liens avec nombre de dirigeants et de seigneurs hors-vents, ce qui est ma foi une très bonne chose. Vous avez manqué une belle croisade de l’Élu, qui s’est terminée abruptement et mal, selon moi, mais ce fut toute une guerre, je ne l’oublierai jamais.

Mais je parle beaucoup et ce n’est que du passé… Dites-moi, comment se sent-on, de retour chez les Vents après une si longue, et éprouvante semble-t-il, absence ? »

Anmaeriel engloutit une autre gorgée de la boisson, à laquelle elle commençait à prendre goût, tout en continuant d’observer Eolonon. Elle réalisa avec soulagement que l’aura lumineuse et immaculée, presque incandescente, de l’ange assit devant elle n’avait rien perdu en intensité.

Anmaeriel, conseillère RP au sein des Vents du Paradigme
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Eolonon
Créateur de population
Eolonon


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MessageSujet: Re: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyVen 9 Déc 2005 - 0:22

Citation :
Dans la taverne, les verres tintinnabulaient comme autant de petite clochettes, lorsque les galvaudeux cherchant un repos de l'âme, les joueurs de cartes chevronnés ou les seigneurs des contrées environnantes trinquaient à leur santé ou pour l'ivresse d'un bon vin partagé.

Un brouhaha chaleureux envahissait la pièce, mélant rire à gorge déployée, éructations rauques de mercenaires éreintés, cliquetis de dés qui roulaient comme des billes autour de parieurs aux yeux exorbités, musiques sortant de fifres et de cithares maniés par des saltimbanques qui égrenaient les notes avec diligence et dextérité.

A une table, près d'un âtre rougoyant, deux êtres angéliques discutaient paisiblement: une jeune hybride, mi-elfe, mi-ange à la chevelure d'un rouge flamboyant tel un feu incandescant, aux ailes majestueuses aux plumes soyeuses et brillantes, portant à sa ceinture une lame au pommeau de cristal de roche qui étincelait de mille feux captant tous les regards.

L'ange Eolonon était assis en face, les esprits des vents tournoyant autour de lui comme à l'accoutumée. Il était revétu de son habit céleste, une cape semblant être un fragment de ciel azur.

Les deux êtres angéliques parlaient en toute quiétude, d'une voie mélodieuse et harmonieuse autour de verres emplis d'un alcool mordoré, le fameux vin d'hypocras, mélange de chouchen, hydromel avec des épices aussi variées que subtiles dont des clous de girofles,noix de muscade, et fleurs de cannelle.


"Je suis heureux de vous retrouver ici, dame Anmaeriel, dans un lieu vivant et propice aux discussions chaleureuses. Vous avez su distiller un dynamisant sentiment pugnace au sein des Vents à la quatrième ère délosienne; nous vous en sommes forts reconnaissants pour cela.

Lorsque je suis revenu au sein des vents, je me suis senti comme une note de musique qui s'était égarée hors de sa portée pour revenir dans sa mélodie originelle.Mon voyage a été des plus captivant mais énormément épuisant, je vous le conterai au cours de cette soirée, si bien sûr vous le désirez aussi.

Mais d'abord parlez moi un peu de vous, de votre parente, la magicienne rouge. Je suis fort curieux comme mon petit félorn, mon chat ailé!"

[hrp] vin d'hypocras que l'on peut boire dans la taverne médiévalo-gothique du haut grimoire à Rennes en Bretagne où je vis:

Citation :
Trois onces de cannelle. Et 3 onces de gingembre. Spic nard d'Espagne le pays d'un denier. Garingal. Clous de girofle. Poivre long, noix de muscade. Marjolaine, cardamome, pour chacun un quart d'once. Graine de paradis, fleur de cannelle, de chacun un dixième d'once

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Anmaeriel
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MessageSujet: Re: Textes et essais sur une bien jeune fille...   Textes et essais sur une bien jeune fille... EmptyMer 28 Déc 2005 - 12:10

Il faisait bon ce soir-là dans cette chaleureuse taverne, à l'abri du froid près du feu crépitant. La lumière tamisée des chandeliers et des foyers plongeait toute la pièce dans une lueur orangée et ambre, faisant jouer des ombres sur chaque silhouette et grotesquement ressortir les traits des visages crûment exposés aux flammes dansantes.

La jeune hybride observait avec amusement la cape azurée de son interlocuteur combattre silencieusement les chauds rayons pour garder sa couleur de ciel qui tranchait étrangement dans la pièce confinée. Cela était bizarre de voir cet ange, tout de blanc et de bleu, dans un univers de couleurs chaudes, de rires naïfs et de boisson coulant à flots. D’un seul regard, on dirait qu’il n’appartient pas à cet environnement, que sa personne s’est abaissée pour venir en un lieu où la lumière céleste ne s’engouffre pas. Comme un seigneur allant visiter ses sujets dans leurs demeures, une entité d’une trop grande puissance pour le lieu trop grossier. Pourtant, cela faisait rire Anmaeriel. Malgré l’éloquence même de sa personne, Eolonon n’avait jamais dédaigné de prendre un verre dans une taverne auprès de sa populace et de s’y fondre comme s’il appartenait au décor.

La requête de Sire Eolonon surprit grandement la jeune fille, qui ne se rappelait point lui avoir glissé un mot sur ses ancêtres. Du peu qu’elle en savait, elle espérait tout de même parvenir à satisfaire sa curiosité.

« Je crains fort ne pouvoir vous en révéler beaucoup sur la Magicienne Rouge… Nul n’en sait vraiment en fait. On dit que c’est une ange déchue, qu’elle a un jour péché et le paiera pour l’éternité. D’ailleurs, paraîtrait-il qu’elle vit toujours, quelque part aux confins de ce monde, prisonnière de l’immortalité que lui ont conféré les dieux.

Le plus étrange dans son histoire, et la mienne, c’est que lorsqu’elle vivait aux cieux, elle a eu plusieurs enfants, dont je suis la descendante. La malédiction l’a accablée après qu’elle eut mit au monde. En tombant du haut des nuages, elle perdit ses blonds cheveux qui repoussèrent rouges comme le sang et ses ailes. Ses enfants grandirent et ressemblèrent aux autres anges et pourtant, des siècles plus tard, lors de l’union d’un de ses descendants à un représentant d’une autre race, dans ce cas-ci une elfe, l’enfant qui en naquit avait les cheveux rouges comme la Magicienne à nos jours…
Voilà qui reste inexpliqué pour moi. »


Elle lâcha un mince soupir résigné et rajouta avec un sourire :

« Cela vous va-t-il ? »
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